Cette question est tellement vaste et importante qu’il faudra vous « accrocher » pour lire… deux pages !
Vive la lecture, que les non habitués s’y mettent, ça vaut le coût !
Je dis d’emblée : ne confondons pas « la Loi » (de l’Ancien Testament, AT), comme expression de ce que Dieu veut pour nous tous, avec « le régime de la Loi » comme exigence impossible lorsqu’elle est posée sur les épaules de l’homme pécheur !
A la lecture des paroles de Jésus dans Matthieu 5:17-20, on voit bien que le nouveau régime introduit dans le monde par Jésus n’abolissait pas la Torah, nom hébreu traduit souvent par « loi » au sens de la révélation donnée par Dieu à Moïse sur le Mont Sinaï. Le contenu moral, éthique, c’est-à-dire comment vivre nos relations avec Dieu, les autres et la Création, n’a pas été aboli par le Christ mais au contraire accompli parfaitement par Lui en notre faveur. La Torah d’Israël exprime la direction générale de la volonté de Dieu pour l’homme et les chrétiens sont concernés par celle-ci.
Une nouveauté
Il y a cependant une nouveauté de grande importance avec Jésus. On peut la discerner dans l’enseignement même que Jésus donne dans la suite directe du texte de Matthieu 5 déjà mentionné, appelé « Sermon sur la Montagne ». Jésus reprend certains préceptes de la Torah en les approfondissant au niveau de nos cœurs et pas seulement au niveau de l’obéissance extérieure, légaliste : « il a été dit aux anciens… mais moi je vous dis… ». Disant cela, le Seigneur ne cherche pas à contredire les commandements de la Torah, mais il en montre les implications profondes au niveau de nos motivations troubles, de nos mentalités tordues devant Dieu. Une conclusion s’impose alors: il est impossible pour l’homme (ou la femme) non régénéré par le Christ vivant de mettre parfaitement la Loi en pratique.
Notre coeur
Plus sous la loi
A partir de ce fait, l’apôtre Paul a bien vu les conséquences et a su les dégager:
Le croyant n’est plus sous la condamnation d’une Loi qui ne donne pas la force au fidèle de lui obéir. Dieu fait grâce au pécheur qui a confiance en Lui, à l’instar d’Abraham par exemple, ou aussi de David. Notre foi en Jésus mort pour nous et ressuscité nous est créditée comme une « Justice de Dieu », ou comme notre justification si nous préférons, et cela gratuitement! (Genèse 15:6; Galates 3:6; Ephésiens 2:8; Romains 5:1). Dès lors, nous ne sommes plus sous le « régime de la Loi » qui a prévalu entre l’époque de Moïse et celle de Jésus-Christ. Unis à Jésus, nous sommes dégagés de ce régime impuissant qui nous accuse. Nous obéissons désormais à un autre Maître, qui nous a rachetés de l’esclavage du péché et qui règne maintenant ! Il en résulte un « nouveau régime » qu’on nomme le « régime de la GRÂCE » ou encore le « régime de L’ESPRIT » ! (Romains 7: 4 et 6)
Nous sommes donc, comme chrétiens, libérés de la condamnation ! Et la Loi, au lieu de rester extérieure, gravée dans la pierre ou imprimée sur du papier, cette Loi est inscrite désormais dans nos cœurs par l’Esprit même de Dieu ! Elle est intérieure ! Elle devient puissance nouvelle parce que Jésus a pris le relais de la Loi. Il inaugure une Alliance nouvelle avec nous !
Une justice supérieure
Donc ne confondons pas d’une part « la Loi » en tant qu’expression de la volonté sainte de Dieu (Romains 7:12) et qui demeure valable; elle doit être comme un doigt qui nous montre la bonne direction à suivre et, d’autre part, le « régime (ou joug) de la Loi » qui, lui, a été comme une pédagogie qui devait conduire les croyants à JESUS Sauveur et Seigneur ! Si nous sommes libérés du joug de la Loi au profit du Seigneur Lui-même agissant en nous par son Esprit, ce n’est pas pour ne plus pratiquer cette loi et pécher, mais c’est au contraire pour commencer à la pratiquer par la puissance que le Père nous accorde : l’Esprit de Jésus ! Il n’y a donc pas de contradiction entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, mais un accomplissement magnifique qui nous ouvre les portes de la sainteté et de la vie éternelle!
Je termine en disant que « la justice qui doit être supérieure à celle des spécialistes de la Torah et des pharisiens » (gens pieux) une justice qui doit être la nôtre (Matthieu 5:20) est la justice que seul le Seigneur Jésus-Christ nous accorde gratuitement, dont il nous revêt par son Esprit, et que nous pouvons commencer à pratiquer réellement et sans hypocrisie, si nous DEMEURONS en Christ (Jean 15:1-11).
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