La Bible parle-t-elle de justice?

Les rapports humains et la justice

La justice dans les rapports humains est une préoccupation constante dans la Bible. Dans ce texte, nous allons considérer les rapports entre les hommes et non pas la justice entre Dieu et les hommes.

La justice dans la Bible est un cadre de référence, un outil pédagogique (Galates 3 :24) qui permet d’accompagner les hommes sur le chemin qui va de l’oppression à l’amour. L’emploi du mot « justice » est très large. Ici nous ne mentionnerons que deux grands sens.

Le premier a trait directement à l’exercice de la loi, au métier de juge. L’autre sens est plus vague. On parle, par exemple, d’un partage juste ou injuste, d’une situation d’injustice, ou de la justice sociale sans que cela fasse forcément référence à une loi précise. Dans la Bible, l’oubli de la justice est le signe le plus évident de l’oubli du prochain au profit de la recherche de plus de pouvoir ou de plus de richesse. Et là, Dieu avertit ceux qui ont succombé qu’Il va s’opposer à leur stratégie et limiter leur succès, afin de secourir le faible et donner au fort l’occasion de se remettre en question.

Pour juger d’une manière équitable les peuples ont mis en place tout un système et des lois. Mais parfois, celles-ci ne sont pas prises en compte et on juge à « la tête du client ». Dans Ex. 23 :2, 3, 6 et 7, on voit, à travers ce commandement, tout ce qui peut pervertir la pratique de la justice : les pots-de-vin, des alliances contre une personne, des préjugés en faveur du pauvre, en faveur du puissant.

Les êtres humains oublient volontiers de se poser la question de leur attitude à l’égard des autres. Le désir de s’enrichir ou le désir d’accroître son pourvoir sont les deux grands motifs qui conduisent à faire passer la question de la justice au second plan. La justice est là pour essayer de construire des rapports équitables entre les hommes. Elle ne nie pas le délit du coupable, (Dieu avec Caïn, Gen. 4 :11-12) mais elle ne cherche pas non plus à excuser la victime à tout prix.  Paul dans l’épître aux Romains (13 :8) précise :  » N’ayez aucune dette envers qui que ce soit, sinon celle de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime son prochain a pleinement accompli la loi. » L’amour est l’aiguillon de la justice et il incite la justice à aller plus loin et à examiner comment construire des formes de vie réconciliées.

Les formes de vie inspirées par le pardon sont d’abord à construire dans l’Église et également en dehors des murs de l’Église. Depuis la fin des années 1970, les pratiques de ce que l’on a appelé la justice restaurative se sont progressivement développées. Ce type de justice s’intéresse, dans le cadre de procès pour délits ou pour crimes, aussi bien à la restauration de la victime, qu’à la réinsertion du coupable, et renouer les liens sociaux que le délit ou le crime ont brisés. Cela va donc au-delà du fait de payer pour une faute.

Oui le coupable doit être jugé, et jugé justement, mais aussi restauré.

(texte inspiré de « La foi chrétienne et les défis du monde contemporain » Ed. Excelsis)

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