Dois-je tout subir dans mon travail sans rien dire même face aux injustices ? 

Telle est la question de base des deux articles que nous te proposons. Dans cet article, nous avons mis l’accent sur « subir« . Ce point met en avant la réalité d’une injustice et d’une souffrance. Et nous examinons aussi le « dois-je » qui met l’accent sur la question de « qui peut nous obliger à souffrir ? ». Dans un deuxième article, tu découvres le « sans rien dire ? »

Dois-je tout subir?

L’importance de reconnaître la souffrance

Par rapport à savoir si nous devons accepter de tout subir : L’injustice est une réalité de ce monde depuis la chute. Elle peut être définie comme toute action ou parole qui va à l’encontre de la volonté et des valeurs de Dieu et créera donc inévitablement des souffrances. N’empêche : Elle reste une injustice.

Une injustice fait donc mal – et c’est normal que nous ayons mal. La première chose est donc de reconnaître et de nommer la souffrance. Si la Bible n’offre pas de réponse précise à la question de « jusqu’où subir ? », elle ne nie jamais la souffrance et l’injustice. Quand Jésus annonçait sa mort sur la croix – une grande injustice – Il annonçait qu’Il allait souffrir (Matthieu 16:21). Il ne disait pas « ce n’est pas grave « ce n’est rien » ou « c’est ma faute. » Nous devons donc éviter de minimiser la souffrance. « Dois-je tout subir » implique qu’il faut reconnaître la souffrance et chercher un lieu, et la présence de Dieu pour recevoir le réconfort nécessaire.

Dois-je tout subir ?

Quand pouvons-nous accepter la souffrance?

Ce qui est impressionnant dans l’histoire de Jésus, c’est que Jésus a décidé d’accepter cette souffrance – parce qu’Il avait une vision qui allait au-delà de l’injustice elle-même. Il n’a pas dit qu’elle n’était pas injuste. Il l’a acceptée d’une manière bien particulière. Personne n’a pu « imposer » une injustice à Jésus – à tout moment, Il aurait pu décidé de l’interrompre. De même Paul a accepté l’emprisonnement injuste de son propre gré, en se rendant volontairement à Jérusalem malgré les avertissements (Actes 20:19-24; 21:8-14). Juste un peu plus tard , il décide néanmoins de faire respecter ses droits: il fait remarquer que le traitement qu’il reçoit ne correspond pas à la loi romaine et fait rectifier la situation (Actes 22:24-30).

La Bible n’offre donc pas de règles absolues à ce sujet. Dieu tient compte de qui nous sommes et de la réalité de notre quotidien. Dieu semble détourner notre attention de la question de devoir subir pour nous inviter à un cheminement personnel avec Lui au milieu de notre épreuve. Ce cheminement nous invite à considérer notre situation dans un contexte plus large.

Dieu travaille avec nous là où nous en sommes et avec qui nous sommes

Il nous invite à croître et à faire des pas de foi, mais n’attend pas que nous agissions selon un standard que nous n’avons pas atteint. Il est donc important d’identifier nos ressources personnelles et nos préférences dans la situation spécifique. Cela ne veut pas dire que nous devons ou pouvons agir selon nos préférences personnelles. Dieu peut nous inviter à purifier nos désirs ou à grandir dans la foi, mais nous devons être conscients de nos ressources actuelles (parfois plus limitées, parfois plus grandes que ce que nous imaginons) avant de décider de notre réaction à une situation d’injustice.

Dieu ne nous laisse pas seuls

mais a prévu que nous vivions notre cheminement avec Lui (y compris nos épreuves de la vie professionnelle) entourés de personnes qui peuvent nous soutenir et nous conseiller pour avancer dans notre cheminement. Il a notamment créé l’église pour que nous nous soutenions les uns les autres (1 Corinthiens 12:24-25; Galates 6:2). Avons-nous dans notre région une église, un partenaire de prière ou un accompagnateur spirituel qui pourrait nous soutenir, nous aider et peut-être nous conseiller ? Y a-t-il des ressources professionnelles que nous pourrions mobiliser (p.ex. organisations de soutien aux employés du personnel médical) ?

Bien comprendre la situation

L’injustice est-elle grande ? D’autres souffrent-ils également de cette injustice ? Est-elle intentionnelle ? Ces questions ne sont pas là pour « justifier » ou « excuser » l’injustice – comme indiqué, une injustice, même « petite », est une injustice. Mais parfois la nature de cette injustice va influencer notre choix quant à la réaction appropriée. (De même, il peut être bon dans ce contexte de se demander si nous-mêmes, nous avons à reconnaître un tort dans la situation ou dans notre réaction à la situation – tout en sachant que nous ne sommes jamais responsables du comportement ou des paroles d’un autre.)

En résumé, la question est moins de savoir si je dois subir une injustice que de voir comment Dieu est en train de cheminer avec moi dans une situation difficile telle que l’injustice.

Dans ce cheminement, l’enjeu n’est plus « tu dois » ou « tu ne dois pas », mais « comment bien vivre et se comporter au milieu d’une situation d’injustice. » Nous en arrivons à notre dernier point.

Pour voir le deuxième article: ici

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